samedi 30 janvier 2016

Première plage

Le galop sur la plage...rêve de bien des cavaliers il faut l'avouer!
Mais alors comment gérer la première fois de sa monture quand le rêve parvient à devenir réalité?
Eh bien concrètement, je vous dirais que je n'ai pas la science infuse (bien loins de là) c'est pourquoi je préfère vous parler de notre première plage, à Star Malta et moi, votre humble serviteur!

Où?
La plage de Siouville, en Normandie, dans la Manche. Charmante petite station balnéaire à 20 minutes de Cherbourg à allure de van tracté... 2 ou 3 bons kilomètres de sable fin et exempt de tous rocher!déformée  hlarité? Son école de surf et de kite surf, idéale pour tester la sérénité de votre cheval (notons que le fait de se trouver le cul par terre ou en pleins galop suite à l'envol d'une voile de Kite, ne fait que prouver que votre compagnon possède un instinct de survit normal)
Quand?
Au printemps, lorsque les plages sont encore ouvertes sans trop de restrictions, mais qu'il fait suffisamment beau pour profiter pleinement de ce moment
A marée descendante: pour que wa me direz vous? Parce qu'à marée descendante, le sable est encore assez mouillé pour ne pas être fouillant, économisant les tendons et le souffle de nos montures, et le temps qu'elle atteigne son niveau le plus bas, et remonte, on a laaargement le temps de profiter avant le couché de soleil.
Comment?
En van! (AH...AH...AH... sans dèc'?!)


Avec deux compagnons d'expériences (et tant qu'à faire deux bonnes amies et collègues de concours) connus de Star, assez agés pour que la demoiselle se place sous leur protection et leur confiance, et suffisamment jeunes et cons pour passer un moment agréable de franche rigolade et de bonnes galopades.
comment gérer le galop face à une telle étendu?

C'est la question qui m'est venu en première au moment de fouler le sable...Comment gérer cette étendue de jeux idéale, alors qu'on monte une jument pleine de vie et tout juste sortie des courses...? Comme beaucoup je pense, ma première réaction à été de mettre un mors plus limitant... ça parait barbare, mais quand on y repense, du moment que la mains est douce, si le fait de changer d'embouchure peut nous rassurer et par conséquent nous empêcher de lui prendre le bec, pourquoi pas? et ce fût d'ailleurs le cas. Autre méthode testée, la galopade à retardement (hein? t'as fumé du foin??)...je m'explique: en se tenant à une cinquantaine de mètre du collègue de devant, nous sommes suffisamment loins pour ne pas faire penser à notre monture à un défis possible au 400 m, et assez proche pour pouvoir se garder en vu les uns des autres et que notre cheval ne panique pas dans cet environnement inconnu.
Les pieds dans l'eau?


Heula, la mer c'est une autre histoire! Les vagues, la mousse, le grondement... (les mouettes...) tant de choses qui semblent parfaites pour effrayer nos 500 kilo de trouille sur un lit de muscles! Là encore les camarades de jeux habitués agissent: a la flotte sans hésitation, jeux dans l'eau...abandon de Belette sur le sable...Belette se sent seule...Belette à peur...des jambes mais pas trop, on maintient la tête face au "danger"...Belette se jette à l'eau pour rejoindre les Koupins! C'est gagné! Tout compte fait on est pas mal là dedans! Mais gare au vague, il arrive que l'envie de les esquiver reprennent le dessus, rien de grave, ça nous fait l'assiette!
Ouai mais il marche pas droit!
C'eeeest nooooormaaaaaal! N'oubliez pas que la cheval possède une vision panoramique, déformée par rapport à nous. En marchant parallèle au littoral, notre ami à sabot voit l'eau se retirer et revenir loin...se retirer...revenir... il ne sait plus trop où il est jusqu'à ce qu'il prenne l'habitude: on appel ça, LE MAL DE MER!
Avec l'habitude ça s'atténue.
Et les voiles de Kyte surf, les cerfs volants, et cie?
Eh bah là je dois admettre que je n'ai pas de solution miracle tout simplement parce que Star n'en a jamais eu peur (ouai chez elle l'instinct de survie c'est pas ça...en cas de fin du monde c'est la première à y passer!)... Mais dans l'ensemble il faut appréhender ça comme tout autre élément nouveau que l'on peut rencontrer, que ça soit en carrière ou en extérieur: montrer sans brusquer.
Et depuis?

Depuis, Star n'a plus peur de l'eau, et au dernières nouvelles elle adorait même ça (un bon point pour le passage de gué en cross!). Nous étions repassé à un mors simple à double brisures habituel, et pouvions nous permettre des accélérations sur la plage sans prise de mors... Bref, la plage devient le terrain de jeux idéale, détendant, et pour autant très utile pour le travail et l'éducation des chevaux de loisirs comme de compétitions!
Que de souvenir!

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