dimanche 14 mai 2017

A cheval sur la route en toute sécurité

Article publié en exclusivité pour Cavalassur le 06 avril 2017: https://www.cavalassur.com/actus/billet-la-securite-en-balade-sur-la-route-155.html 

 
On l'attend tous depuis des mois: le printemps!

Le retour des beaux jours est une promesse de belles balades futurs, à travers champs, en foret, ou même sur la plage.
Malheureusement, tous ces beaux paysage deviennent de moins en moins accessible sans tâter du dragons...chatouiller du démon.... bref, sans emprunter les routes (*TATATAAAAAAA* musique choc).

Qui n'a jamais eu de mauvaise expérience à cheval sur les routes? Outre les "as du volant" qui font vrombir leur golfinelle "tunés", les vieux dont rien ne viendra en travers de leur chemins parce que "ça fait 50 ans qu'il y a jamais eu de problème", ou ceux qui partant d'une bonne intention, se décalent de 50cm à 90km/h, les risques sont multiples sur les routes. Chiens en libertés, routes glissantes, nuit qui tombe, branches qui craquent ou flaques d'eau... autant de chose capable de faire passer notre cheval de Petit tonnerre l'intrépide à Ron Wesley face à une araignée en un dixième de seconde.  

Voici donc mes conseils pour braver le tarmac, goûter le bitume, ou plus simplement pour aller sur la route sereinement:

- Avoir une monture dressée: Ça paraît bête, mais on ne s'aventure pas sur une nationale avec un cheval sans freins. Certes, un cheval effrayé partira tête baissée n'importe où, mais avec un cheval un minimum dressé, on peut espérer qu'à un moment dans sa fuite il se rappel que le bonhomme au dessus de lui ne s'agite pas en selle simplement pour tourner Gangnam Style 2. Pour l'éducation d'un jeune, on apréciera la compagnie d'un vétéran à nos côté.

- Être assuré: pas seulement pour nous et notre monture, mais aussi pour des dégâts éventuellement causés à des tiers. (Casser une clôture, piétiner un parterre, taper dans un rétroviseur.... autant de petite chose qui paraissent absurdes mais que nous pouvons abîmer avec tous notre barda. Et là je parle des cas les moins graves, il va de sois qu'on évite de déboîter la prothèse de hanche de la voisine en la bousculant avec notre gros cob!)
La responsabilité civile (qui assure des dégâts causés par le cavalier et sa monture) et la licence pratiquant (qui assure le cavalier dans certaines conditions bien définies) sont selon moins un minimum a avoir.

- Prévenir: que ça soit le personnel de l'écurie ou un proche, et même si l'on part à plusieurs, on prévient quelqu'un de nos intentions, et du temps qu'on pense y accorder. Bien sûr, BigBrother not watching you, et rien ne nous empêche de modifier l'itinéraire dans un élan de liberté, mais prévenir à peu près du secteur où nous devrions être est déjà un début, et permettra dans le pire des cas de savoir où commencer des recherches (bah oui, c'est pas drôle, mais nous savons tous que les accidents n'arrivent pas qu'au autres).
Dans le même thème, même si "C'était mieux avant", le progrès technologique nous à apporter le téléphone portable, pensons-y!

- Être visible: lors des sombres journées orageuses, ou en hiver quand la nuit tombe  de bonne heure l'important est d'être vu des autres usagés de la route. Pour cela de plus en plus de marques se mettent aux accessoires "haute visibilité" pour le cheval et le cavalier. Alors certes, le jaune ne va pas à tout le monde (Ça tombe bien, ils le font en orange et même en rose!) Mais ça peut nous sauver la vie!
Si vraiment le jaune fluo c'est pas votre délire, ou que vous bossez à la DDE et que vous saturez, il existe depuis peu de super accessoire à led: guirlandes à accrocher à la queue, brassards, et j'en passe.

- Tant que possible, prévoir les horaires et évitez les heures de pointes: du type 08h-09h, 12h-14h, et 16h-18h en semaine, quand les chassés-croisés du travail se font, que les gens sont en retard le matin, affamés le midi, et pressés de rentrer le soir.

- Varier les tracés: parce que le risque en utilisant toujours le même chemin, c'est que notre monture comprenne, anticipe le retour, et nous embarque sans concentration direction la maison! (Et pour un peu que ça soit l'heure du repas... bon chance...)
La routine c'est tabou, on en viendra tous à bout!

- Attention au bouche d'égout: outre le fait que cela résonne, risquant d'effrayer notre monture, les chevaux ferrés ont de grandes chance de glisser, de se faire peur, de nous déséquilibrer, bref... de gâcher toute notre zenitude si durement acquise.

- Se faire respecter, en politesse: les automobiliste ne font pas forcément attention à notre situation. Or à cheval nous avons autant de droit que tous le monde d'utiliser les routes, étant considéré comme un véhicule (à traction animal, mais un véhicule quand même). Des lois existent sur le fait de faire se côtoyer voitures et animaux, n'hésitons donc pas à imposer notre présence: un signe pour ralentir, rester à notre place, sur un tiers de la voie, comme le ferais un vélo, pour faire comprendre à l'automobiliste pressé que nous ne nous jetterons pas dans la fossé pour ses beaux yeux et qu'il devra s'écarter (sauf bien sûr, si le concerné devient dangereux pour nous). En échange de quoi, nous devons respecter le code de la route (Stop,priorité à droite, etc...), et rester courtois (un sourire, un bonjour, un merci... cela ne fait jamais de mal). De cette manière les automobiliste (et cyclomotoristes bien sûr) assimilerons peut être que s'ils nous respecte, nous ne serons pas le paysan coincé et casse bonbon sur son sale canasson qu'ils imaginent.

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